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mercredi 30 mai 2007

La place Leclerc

Que le monde est petit. J’ai été Coudekerquoise durant les cinq premières années de ma vie. En 1940, mon père décide de déménager suite aux bombardements de l’usine Lesieur par l’armée Allemande. C’est ainsi que je me retrouve à Paris, à Aulnay sous bois (mes parents rêvaient de vivre près d’une forêt…. On voit ce que ce petit village a donné aujourd’hui !).
En 1998, ma fille se marie avec un nordiste qui s’installe pour des raisons professionnelles a Coudekerque Branche. Depuis, je suis retourné ou j’ai vécu les premières années de ma vie : dans la rue St Venan, en face de la place Leclerc (qui ne s’appelait pas comme cela à l’époque). Mais je ne reconnais absolument rien. Pouvez vous m’éclairer sur l’évolution de ce coin de Coudekerque au cours de mes longues années d’absence.
Bien cordialement, Claudine

Réponse de André DELATTRE à CLAUDINE

Vous souhaitez être éclairée sur l’évolution de ce coin de Coudekerque Branche après vos longues années d’éloignement. Vous nous dites que vous n’y reconnaissez plus rien. Ce n’est pas étonnant. Nous avons été voisins ou presque puisqu’en 1940, j’avais 9 ans et j’habitais rue Carnot. Je suis actuellement à l’écriture d’un livre sur ce qu’on appelle aujourd’hui « le Vieux Coudekerque » et la rue Charles Saint Venant s’y trouve. Elle vient d’être l’objet d’une réfection totale de chaussée, trottoirs après renouvellement de son assainissement.

Ce quartier délimité par les canaux de Bergues et de Bourbourg, traversé par la voie ferrée a été, depuis 1836 (arrivée de l’usine Dickson) jusqu’au début des années 1970, le secteur (la zone) industriel de la commune. Mais, hélas, il a été trois fois sinistré :


- Premier sinistre, par la guerre : usines et habitations détruites par les bombardements : exemple :
- 1 – l’huilerie Lavergne et sa cité ouvrière, toute proche de la rue Saint Venant,
- 2 – l’usine Vermot (métallurgie), près du Borax Français et Lesieur, a été détruite
- 3 – la fonderie Diaz, rue Félix Faure, aujourd’hui rue Marius Barroo,
- 4 – l’entrepôt de peinture Lesage, avenue du Jeu de Mail ( aujourd’hui, avenue Jean Lebas)
- 5 – l’usine à gaz

- Deuxième sinistre : l’aménagement du Port Ouest à Grande Synthe, l’arrivée d’Usinor, bonnes réalisations pour la région mais qui a vu se délocaliser, vers l’Ouest, beaucoup de nos entreprises industrielles.

- troisième sinistre dû à la création de zones d’entreprises avec fiscalité avantageuse…et nous n’en avons pas eu.

Donc, nos dernières entreprises ont fui vers l’Ouest.

Elu Adjoint en 1971 et Maire en 1976, avec mes différents conseils municipaux, j’ai entrepris la 3e révolution économique de la ville en tentant de maîtriser l’immobilier d’entreprise et de transformer les sites industriels et autres en unités tertiaires et de service.

Rue Péri (ex rue Piéters) : remplacement de l’ex brasserie Vanlerberghe et de l’école Sévigné par les résidences des Sorbiers et des Marronniers.
Derrière la rue Charles Saint Venant , pâturage et laiterie abandonnés, aujourd’hui, construction de logements résidence Les Erables, création d’une voie nouvelle Avenue du Mail.
En face, avenue Jean Baptiste Lebas : ancien dépôt de peinture Lesage, création d’un square urbain de 4000 m2.
La place Clère (Leclerc) transformée également en square. Rue ex Félix Faure, acquisition des ruines de la brasserie Carlier, démolition puis création d’un square.
Rue Gustave Fontaine : démolition de la brasserie abandonnée Seize, construction de la résidence Cambrinus.
Réhabilitation et agrandissement de la mairie devenue mairie de quartier. Réhabilitation totale de l’église du Sacré Cœur et la gare a été transformée en musée du chemin de fer.
Rue du Gaz : construction d’un béguinage…

Chère Madame, j’espère vous avoir donné l’image nouvelle de votre ancien quartier. Tous les lieux de communication avec le reste de la ville ont été améliorés par la constructions ou reconstruction de 4 ponts.
Les coopérateurs (fermés en 1986) sont devenus Créanor, pépinières d’entreprises.


Dans un prochain temps, je vous renseignerai sur la suite de la reconquête de la route de Bourbourg où nous avons déjà construit la résidence les Tisserands, après élimination de la cité Dickson.

Je reste à votre disposition pour tout autre sujet.

jeudi 24 mai 2007

Des maisons en bois

Certaines maisons dans le Vieux Coudekerque sont en bois. Pourquoi ?

Est-ce que toutes les maisons de Coudekerque Branche étaient également en bois ?

DANIELLE

Réponse d'André DELATTRE à DANIELLE

Effectivement, des maisons rue Maurice Berteaux et avenue Jean Baptiste Lebas sont en bois. Il faut savoir qu’à l’époque où Dunkerque était dotée de fortifications et même dans les années qui suivirent, c'est-à-dire jusqu’en 1940-45, sous les remparts, il était interdit de construire en dur. Il fallait que très rapidement, on puisse mettre le feu à ces habitations de façon à permettre à l’artillerie du moment d’avoir un champ de tir bien dégagé.

On trouve encore quelques maisons de bois dans une ville comme Lille, rue d’Arras puisque cette rue menait également aux fortifications de Lille, quand elles existaient encore. Voilà les raisons qui obligeaient les constructeurs de l’époque, dans ce périmètre dit militaire (la rue Louis Neuts à l’époque s’appelait rue militaire), de construire en bois.

mercredi 23 mai 2007

Résidence "Les Sorbiers"

Merci pour vos expositions sur l’histoire de Coudekerque Branche qui se déroulent actuellement dans la Mairie « Gustave Fontaine ». Connaître l’histoire de notre ville nous permet de mieux l’apprécier encore. Justement, lors de ma dernière visite à l’exposition, une question m’est venue.
J’habite la résidence « Les sorbiers » (juste en face de l’exposition). A l’entrée, une plaque signale qu’à cet endroit s’élevait l’école Sévigné, désaffectée en 1975. Pouvez vous nous en dire plus sur l’histoire de ce site ? ROBIN

André DELATTRE répond à ROBIN


Cela m’est très facile puisqu’à plusieurs reprises, en tant que Maire et en tant que citoyen, j’ai été impliqué dans l’histoire de l’école Sévigné.

L’école Sévigné a été construite au temps de Gustave Fontaine, c'est-à-dire entre 1904 et 1910, je peux situer ces dates sans précision, il faudrait des recherches plus approfondies, mais j’en suis sûr car à peu de choses près, ma mère, née en 1910, y a appris à lire avec une institutrice qui a vécu une longue vie. Elle s’appelait Madame LESTIENNE domiciliée rue Maurice Berteaux. Ma mère lui rendait parfois visite. C’est dire combien les liens entre l’enseignant et les enseignés étaient forts à cette époque là.

Pendant la guerre 14-18, une bombe traversa la toiture et vint tomber dans le seau d’eau qui se trouvait sur l’estrade, qui servait aussi à éponger le tableau où l’institutrice écrivait pour ses élèves. Cette bombe n’a pas éclaté. Heureusement, si elle avait éclaté, je ne serais pas là aujourd’hui pour vous répondre.

Dans les années 70, l’école Sévigné était devenue mixte et ne comportait plus que 4 ou 5 classes. Les 8 classes de l’école des filles avaient fondu comme « beurre au soleil », comme les 8 classes de l’école des garçons « Jules Ferry ».

A l’époque, l’Inspecteur de l’Education Nationale me demanda de prendre la direction de cette école, car le directeur titulaire était en très longue maladie, dont on savait d’ailleurs, qu’il n’en sortirait pas en bon état, en plus de celle que j’exerçais déjà à l’école Pasteur, rue du Boernhol. A ce moment là, j’étais à la tête de 16 ou 18 classes selon les années. Bien sûr, pour m’aider dans cette fonction, j’étais doté d’une décharge complète de classes. Autrement dit, je ne donnais plus de cours, je participais seulement à la gestion de ces deux écoles. J’ai oublié de dire que mes deux filles avaient aussi appris à lire dans cette école. Voilà que j’étais appelé à la diriger.

Tout était vétuste, elle avait été occupée, pendant la guerre, par les troupes allemandes et à nouveau bombardée, cette école ne pouvait plus être réhabilitée. C’est ainsi qu’elle fut délocalisée dans ce qu’on appelle aujourd’hui l’école Maurice Millon, dont je continuais la direction jusque dans les années 82-83.

Après quoi, le directeur titulaire ayant été déclaré en invalidité, son poste fut pourvu par un directeur à part entière. C’est vous dire que ces murs qui n’existent plus, constituent une partie de ma vie.

mardi 22 mai 2007

Les friches route de Bourbourg

Je constate que vous visiterez avec le président de la CUD, Michel Delebarre le projet de renouvellement urbain de la route de Bourbourg samedi 19 Mai. C’est avec un grand intérêt que j’aurais répondu à l’invitation que vous nous faites sur le blog. Malheureusement, des impératifs m’obligent à un déplacement sur Lille. Néanmoins, pouvez vous nous décrire ce projet qui doit intéresser la plupart des habitants de cette route. En particulier, que comptez vous faire des friches (derrière le magasin Leclerc et la friche Dickson) ?
JEAN LUC

Réponse d'André Delattre à Jean Luc

La route de Bourbourg est la clé qui fait de Coudekerque Branche une ville. Elle fut le lieu de la transformation d’un secteur rural en quartiers industriels (on ne parlait pas de zones industrielles en 1836).
Les canaux de Bergues et de Bourbourg et la voie ferrée Dunkerque Paris (1848) ont permis à ce quartier, appelé aujourd’hui « Vieux Coudekerque » , alors qu’à cette époque, il était le nouveau coudekerque, la construction d’usines, de nombreux services privés ou publics (gaz, électricité, tissage, filature, brasserie, métallurgie, fonderie, huilerie, et chimique).
Le tout a disparu : guerre et SDAU de 1973.
Nous avons donc reconquis les friches et construit sur la route de Bourbourg, des logements Résidence Les Tisserands. Reste la suite à réaménager, entre la rue du Gaz et la rue Charles Saint Venant), projet public avec la CUD, établissement public foncier, ville. Reconquête par les logements, les espaces de vie, des terrains de l’ex usine Dickson, Semip, Calor.
Entre la rue Charles Saint Venant et la rue Louis Neuts (Jeu de Mail), projet privé et ville (site économique et logements), sur les terrains laissés libres par Rouvroy et autres petites entreprises.
Une DUP est lancée pour la modification du gabarit de la route de Bourbourg, du Jeu de Mail, et de la rue Charles Saint Venant pour établir un cheminement piétonnier le long du canal.

dimanche 20 mai 2007

inauguration de la place Robert Carbon

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Chers amis
Voici les photos prises lors de l'inauguration du samedi 19 Mai.
Eric FERTEIN

mardi 15 mai 2007

Invitation

Je vous attends nombreux dans le Vieux Coudekerque ce samedi 19 Mai.
André DELATTRE

vendredi 11 mai 2007

Histoire du Vieux Coudekerque

Je vous invite à découvrire l'histoire du Vieux Coudekerque dans une exposition à la Mairie Gustave Fontaine.

André DELATTRE