Voix du Nord du Mercredi 6 Juin
Michel Delebarre ne souffre pas d'un cancer. Lundi soir, lors d'une réunion publique à Coudekerque-Branche, le député-maire de Dunkerque a affirmé être « en bonne santé », s'offusquant de la rumeur qui circule à quelques jours du premier tour de l'élection législative.
On appellera ça un incident de campagne, une rumeur insidieuse qui, dans une ville qui adore cultiver son esprit villageois, est colportée avec la précaution oratoire bien connue : « Je te le dis, mais tu ne le répètes à personne, hein ? » Jusqu'à lundi soir et un démenti formel prononcé devant un bon demi-millier de militants, Michel Delebarre avait un cancer. On l’a même vu plus assidu aux soins intensifs du Val de Grâce qu'à l'Assemblée nationale.
« D'aucuns, à droite" ont décidé que j'étais malade. Et pas une petite maladie, une maladie carabinée! Et comme les gens veulent vérifier I'info, voilà qu'elle est colportée dans mon propre camp. Vraiment, cette rumeur me chauffe. C’est une attaque d’une bassesse extrême, comme jamais je n'avais dû en affronter dans toutes les campagnes que j'ai menées. » Autre sujet sensible abordé au cours de la soirée de lundi : son suppléant. Delebarre-Delattre, le« mariage » ne semblait pas naturel après quelques «clashs » retentissants entre les deux hommes, allant jusqu'au retrait des délégations de vice-président de la CUD au maire de Coudekerque-Branche. Mais il n'existe pas de point de non-retour en politique, ces deux-Ià le prouvent.
« On fait tout un cinéma de la politique, mais c'est avant tout l'addition de citoyens et citoyennes qui vous font confiance. Le tout est de convaincre, de démontrer sur le terrain comme on le fait en' ce moment. André Delattre a la confiance des Coudekerquois depuis des années. pourquoi n'aurait-il pas la mienne dans une ville qui est le socle de la circonscription? Je veux bien prendre comme suppléant le meilleur des inconnus ou la plus subtile des femmes ignorées, mais je ne suis pas du tout sûr de garder la circonscription. J’ai souhaité de tout coeur que ce soit André Delattre. "
« Pas un béni oui-oui »
Le «coucou, me revoilà » prononcé avec le sourire par le maire de Coudekerque-Branche quelques minutes plus tôt prenait alors tout son sens. « Je ne suis pas un béni oui-oui, je n'ai pas toujours suivi les directives à la lettre, mais l'heure est à la solidarité. Mes six décennies de militantisme sont un atout dans une commune incontournable de la 13'. Vous avez compris que ce n'est pas par ambition personnelle. Mais quelques mois après la disparition d'Albert Denvers, dans sa circonscription (NDLR : découpée par Charles Pasqua en 1986), c'est un devoir de gagner. "
L 'hommage au centenaire disparu n'est pas anodin au regard des attaques de la droite coudekerquoise sur l'âge du maire de la commune: « Mes jambes vont mal, mais la tête va bien. " Où comment un meeting sert parfois à communiquer les bulletins de santé des candidats...DIDIER DUPUIS
On appellera ça un incident de campagne, une rumeur insidieuse qui, dans une ville qui adore cultiver son esprit villageois, est colportée avec la précaution oratoire bien connue : « Je te le dis, mais tu ne le répètes à personne, hein ? » Jusqu'à lundi soir et un démenti formel prononcé devant un bon demi-millier de militants, Michel Delebarre avait un cancer. On l’a même vu plus assidu aux soins intensifs du Val de Grâce qu'à l'Assemblée nationale.
« D'aucuns, à droite" ont décidé que j'étais malade. Et pas une petite maladie, une maladie carabinée! Et comme les gens veulent vérifier I'info, voilà qu'elle est colportée dans mon propre camp. Vraiment, cette rumeur me chauffe. C’est une attaque d’une bassesse extrême, comme jamais je n'avais dû en affronter dans toutes les campagnes que j'ai menées. » Autre sujet sensible abordé au cours de la soirée de lundi : son suppléant. Delebarre-Delattre, le« mariage » ne semblait pas naturel après quelques «clashs » retentissants entre les deux hommes, allant jusqu'au retrait des délégations de vice-président de la CUD au maire de Coudekerque-Branche. Mais il n'existe pas de point de non-retour en politique, ces deux-Ià le prouvent.
« On fait tout un cinéma de la politique, mais c'est avant tout l'addition de citoyens et citoyennes qui vous font confiance. Le tout est de convaincre, de démontrer sur le terrain comme on le fait en' ce moment. André Delattre a la confiance des Coudekerquois depuis des années. pourquoi n'aurait-il pas la mienne dans une ville qui est le socle de la circonscription? Je veux bien prendre comme suppléant le meilleur des inconnus ou la plus subtile des femmes ignorées, mais je ne suis pas du tout sûr de garder la circonscription. J’ai souhaité de tout coeur que ce soit André Delattre. "
« Pas un béni oui-oui »
Le «coucou, me revoilà » prononcé avec le sourire par le maire de Coudekerque-Branche quelques minutes plus tôt prenait alors tout son sens. « Je ne suis pas un béni oui-oui, je n'ai pas toujours suivi les directives à la lettre, mais l'heure est à la solidarité. Mes six décennies de militantisme sont un atout dans une commune incontournable de la 13'. Vous avez compris que ce n'est pas par ambition personnelle. Mais quelques mois après la disparition d'Albert Denvers, dans sa circonscription (NDLR : découpée par Charles Pasqua en 1986), c'est un devoir de gagner. "
L 'hommage au centenaire disparu n'est pas anodin au regard des attaques de la droite coudekerquoise sur l'âge du maire de la commune: « Mes jambes vont mal, mais la tête va bien. " Où comment un meeting sert parfois à communiquer les bulletins de santé des candidats...DIDIER DUPUIS